Nous lisons et entendons de plus en plus la phrase suivante « le pouvoir du mindset ». Il peut paraître difficile d’en comprendre véritablement le sens tant qu’on n’a pas goûté à ce pouvoir. Et pourtant, l’expérience en vaut la chandelle! Pensez-y : si notre état d’esprit peut nous rendre heureuse ou malheureuse, il peut aussi nous rendre malade! Beaucoup de personnes sont dans cette situation, consciemment ou inconsciemment, et demeurent dans les mêmes patterns relationnels, émotionnels, financiers ou sexuels.
Ce n’est pas pour rien qu’à l’heure actuelle, le journaling, les phrases de gratitudes, la manifestation et autres outils similaires, sont utilisés pour influencer notre mindset. Et vous savez quoi? Ça fonctionne! Je n’irai pas à dire qu’un mindset positif et plein de gratitudes va résorber mon hyperlordose, mais il peut tout de même y avoir des impacts surprenants dans notre corps et dans notre vie.
À la suite d’un épuisement professionnel, j’ai eu une multitude de problèmes sexuels et gynécologiques. Tout juste au moment où je faisais mon entrée au baccalauréat en sexologie. Rien n’arrive pour rien pourrait-on dire!
Disons que ma santé mentale et mes nombreux rendez-vous de santé ne me permettaient pas vraiment d’effectuer les travaux d’équipe demandés. Je demandais donc de les faire seule. J’avais aussi du mal à demeurer assisse longtemps en raison des douleurs chroniques que je vivais. Je ne pouvais plus porter les mêmes sous- vêtements ni pantalons qu’auparavant. Marcher une journée de canicule me causait des douleurs. Mais qu’est-ce qui me causait tout cela? La non joyeuse vestibulodynie mixte, qui est un mélange de vestibulodynie spontanée et provoquée (BARBARA D. REED, 2006). En effet, les tissus situés au niveau du vestibule vulvaire (entrée vaginale), étaient en constante inflammation et les nerfs étaient devenus hypersensibles, voire hyper réactifs. De plus, un dérèglement au niveau du système nerveux fait souvent partie de l’équation (Damsted-Petersen, C., Boyer, S. C., & Pukall, C. F. (2009). Et ce n’est pas étonnant qu’après un burnout le système nerveux soit perturbé! Malheureusement, les séquelles d’un épuisement professionnel peuvent se faire sentir plusieurs années après l’épisode d’épuisement.
Ainsi, j’ai consulté une multitude de professionnels.lles et de thérapeutes pour ne plus avoir mal en quasi permanence. Un jour, une force en moi a émergée et est venue bousculer mon état d’esprit. C’est à ce moment que j’ai décidé qu’il allait changer. Changer pour être plus positif et faire preuve de détermination et de persévérance. Bref, de résilience! C’est alors que je me suis mise à me convaincre que j’allais guérir de cette vestibulodynie mixte. Tous les jours je me le répétais et je le pensais vraiment! Dans mon for intérieur, j’avais réellement le sentiment que ça ne durerait pas. À partir de ce moment, je faisais des progrès. J’allais mieux. Je suis convaincue aujourd’hui que c’est l’une des clés de ma guérison, outre les nombreux accompagnements thérapeutiques dans lesquels je m’étais engagée.
Mon combat n’est pas terminé, mais j’ai gagné une bataille et le goût impérieux d’aider les personnes ayants des organes génitaux féminins à mieux gérer et à mieux comprendre leurs douleurs sexuelles. Il me tient à cœur de les accompagner à reprendre leur pouvoir sur leur santé sexuelle.
Prenez soin de vous. xx
- Catherine Goulet, thérapeute en santé sexuelle et diplômée en sexologie
RÉFÉRENCES
Damsted-Petersen, C., Boyer, S. C., & Pukall, C. F. (2009). Current perspectives invulvodynia. Women's health (London, England), 5(4), 423–436.https://doi.org/10.2217/whe.09.30
BARBARA D. REED, 2006. Vulvodynia: Diagnosis and Management. University of Michigan Medical School, Ann Arbor, Michigan.
Laisse-moi me brûler à ton soleil
Guérir ce besoin de casser l’allumette
Foutre le feu à mes lèvres vermeilles
Cesser de pleurer à travers mes bobettes
Je voudrais nos yeux fixés au même plafond
À sa vieille peinture blanchâtre, craquelée
Sur toile de draps démodés en motton
Nos corps empêtrés et leur fragilité
À bout de souffle à force de se reconnaître
À bout de force, à se souffler notre amour
Les murs vides se renverraient l’écho de nos êtres
Tu brillerais partout où perlent les gouttes de sueur
Étendus, tout nus, encore à fixer le plafond
Ma main dans la tienne, azimutés, les yeux rieurs.
- Kim
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J'ai eu le bonheur de porter la vie à deux reprises et de donner naissance à deux merveilleux petits bonhommes.
Ce soir, j'aurais envie d'aborder un sujet qui a longtemps été sensible entre mon conjoint et moi ainsi que les épreuves que nous avons dû surmonter.
Des changements hormonaux aux changements physiques, de la fatigue et aux nouvelles responsabilités familiales, aurais-je pu savoir quel serait l'effet de la maternité sur ma sexualité et sur mes désirs sexuels, pendant ma grossesse jusqu'à l'accouchement? Est-ce que mes changements physiques ont un impact sur l'attirance sexuelle de mon partenaire envers moi... ou plutôt sur mon estime personnelle ?
Dès mon premier mois de grossesse, ma libido a décidé de prendre la porte et, pour ne rien arranger, la situation a perduré après l'accouchement. Il faut savoir que lors de l'allaitement, nous sécrétons de la prolactine en forte quantité, inhibant par le fait même le désir sexuel! Ce qui était pour moi L'ÉLÉMENT déclencheur de mon excitation est devenu l'ennemi numéro 1! Pour la première fois, je calculais les jours entre nos relations sexuelles afin de planifier la prochaine fois pour satisfaire au minimum mon conjoint. Ça a fonctionné pendant un temps, mais les jours se sont transformés en semaines. Pourtant, je savais que mon excitation allait se manifester pendant nos ébats, mais je continuais de repousser le moment.
On essaie de se consoler et de se dire que c'est "correct" d'être moins actif sexuellement, que c'est normal d'avoir moins de libido après deux grossesses et toutes les responsabilités familiales qui en découlent. Cela m'aura pris près de deux ans avant de réaliser que je me cachais derrière des excuses. Deux ans avant d'admettre que j'ai négligé ma vie sexuelle et, par conséquent, celle de mon conjoint. Je reprochais à mon conjoint de ne pas me comprendre et la frustration au sein de mon couple ne faisait que grandir à un point tel où j'ai commencé à croire que mon couple n'y survivrait pas.
Nous avons passé des soirées à discuter pour tenter de trouver des solutions et échanger nos idées pour ranimer la passion en incorporant des jeux érotiques, des jouets sexuels, des films érotiques, etc. J'y prenais rapidement goût, le désir, les sensations, tout y était ! Le problème; ma libido était quand même totalement à plat, je l'acceptais, je ne faisais pas réellement d'effort pour la retrouver. Je continuais de repousser les moments intimes.
J'ai finalement renoué avec mon corps et ma sexualité grâce à un petit jouet que j'ai osé essayer dans toute mon intimité (à mon grand étonnement). Ce petit stimulateur clitoridien, le womanizer, qui m'a fait découvrir le plaisir de la masturbation et qui est devenu mon incontournable.
Je me suis réapproprié mon corps et ma sexualité. Aujourd'hui, mon désir sexuel est plus fort que jamais et j'ai enfin recommencé à m'épanouir sexuellement dans mon couple!
- Marie
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Ce faible halo glissant à même mes ténèbres
Blanchâtre douceur iridescente que l’on célèbre
Ma sombre noirceur, aspirant cette lumière de brume
Sans possibilité d’un hommage posthume
Quand le vide est repu de son immensité
Grisé d’exaltante griserie, nuances d’infinies
Faisant écho, ô feu frontières décédées
Grises cendres d’une violence inouïe
Abreuver ma langue de gouttelettes laiteuses
Sur la tranche de l’épée; dure est l’épée
Se faire violence. Cet hiver dans mon été.
Suffocation saisonnière, insuffisance pulmonaire
Oxygénothérapie de mon velours vaginal
Se faire violence. Esclave de ce gris abyssal.
- Kim
]]>Première entrée
Après avoir dévoré et partagé mon déjeuner avec toi, je dépose le plateau contenant mon assiette et mes ustensiles à côté de mon lit. Tu me regardes dans les yeux. Je te regarde à mon tour, hypnotisé. Tu prends mon visage cerné entre tes mains, approches ta tête, ta bouche et m’embrasses. Langoureusement. Nos lèvres sirupeuses dégoulinent de désir. Tu décolles ta bouche de la mienne, me poignardes du regard et me souris d’un sourire qui colmate mon cœur, mon âme, mon existence. Depuis hier soir, ton amour m’asphyxie et parcourt l’intérieur de mon corps, à la recherche des anticorps pour les annihiler. Je n’ai plus besoin de mon système immunitaire : ton amour me protègera de toute menace éventuelle.
Deuxième entrée
Je plane dans mon lit
À mes côtés : toi
Ton affection me remplit
Autant qu’un gavage d’oie
La musique résonne, transcende, crie
C’est l’émoi, aime-moi
Je t’en supplie
Et embrasse-moi
Troisième entrée
Je me tiens devant mon miroir. Je rapproche ma tête de celui-ci et remarque un ensemble de picots rouges qui festoie sur le côté droit de mon cou, à l’endroit où ma mâchoire carrée est délimitée. C’est une sucette inachevée. Tu m’as marqué de ton amour, mais qu’à moitié. J’aimerais que tu termines ton travail, que tu suçotes mon cou jusqu’au bout, que tu achèves ce tatouage affectif. J’aimerais être empreint de tes baisers de manière permanente, être marqué au fer forgé.
***
J’ai pris un rendez-vous pour me faire tatouer. Contrairement à toi et ton travail inachevé, mon tatoueur saura comment me marquer définitivement, infiniment, jusqu’à la fin des temps. Mon tatouage sera gravé à l’endroit où tu as délimité ton territoire. Territoire où les archéologues découvriront, dans 1000 ans, les vestiges amoureux de cette soirée où j’ai fait l’amour avec toi.
- Jérôme
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Bon… là, ne t’inquiète pas! Loin de moi l’idée d’abolir ce qu’on appelle les « préliminaires », au contraire! Étant aux prise avec des douleurs lors de la pénétration, je suis bien placée pour apprécier les caresses, la masturbation mutuelle, le sexe oral, alouette! C’est justement cette incapacité à pratiquer la pénétration qui me pousse à revoir la définition des préliminaires. Si toutes ces pratiques ne servent que d’introduction à la pénétration, est-ce que ça veut dire que je n’ai pas réellement de relations sexuelles? Ben non, quin toi!
Parler de préliminaires, c’est sous-entendre qu’une relation sexuelle n’est complète que lorsqu’il y a pénétration et c’est problématique pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il s’agit d’une vision hétérocentrée des rapports sexuels. Elle exclut la possibilité que des personnes ne correspondant pas au culte de l’hétéronormativité puissent avoir des rapports sexuels.
De plus, en mettant l’accent sur une action bien précise, l’idée de la pénétration perçue comme le but de la relation sexuelle ne tient pas tout à fait compte de la notion de bien-être. En se limitant à une seule pratique, on oublie souvent de prendre le temps de se découvrir et de penser à ce qui fait du bien. C’est tellement dommage de passer à côté de toutes les possibilités qui s’offrent à nous pour notre bonheur et notre plaisir! Pire encore, la notion que ces gestes ne sont en fait que préliminaires peut forcer certaines personnes à adopter des pratiques avec lesquelles elles ne sont pas confortables, simplement parce que c’est ce qui est attendu de leur part. Avant d’explorer ce qui nous fait du bien, il faut surtout apprendre à nous respecter et à mettre nos limites.
La notion de « préliminaires » désexualise également les personnes pour qui la pénétration est douloureuse, voire impossible. Que ce soit à cause de vaginisme, d’endométriose, de dérèglements hormonaux, de douleurs suite à une opération, de traumatismes ou autres, de nombreuses personnes sont tout simplement incapables de pratiquer la pénétration.
Bref, parler de préliminaires exclut toute une partie de la population et peut mener à des comportements toxiques. Pourquoi ne pas plutôt valoriser et reconnaître les différentes pratiques et y inclure les personnes en situation de handicap, avec des douleurs chroniques ou des troubles érectiles… tout le monde, quoi! Les kinks, les jeux de rôles et de sensations, la masturbation mutuelle, les caresses, le sexe oral, les baisers : ces pratiques consistent toutes en des rapports sexuels à part entière.
Le monde est complexe et rempli de zones grises et c’est en remettant en question les petits gestes du quotidien qu’on peut aider à construire un espace un peu plus tendre et inclusif!
- Catherine Chevrier-Lord, co-fondatrice de Minuit Tendre
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“Good sex is like good bridge. If you don't have a good partner, you'd better have a good hand.” ― Mae West
Ça t’a toujours intrigué.e, mais tu ne sais pas par où commencer? Tu t’y connais bien et tu souhaites explorer davantage? Tu t’y connais trop et tu as l’impression d’avoir tout essayé? On peut t’aider! On t’a dressé une petite liste non exhaustive de questions que tu peux te poser pour savoir où t’en aller avec ça!
Avant toute chose, t’interroger sur ton niveau d’aisance et de connaissance envers les jouets n’est pas une mauvaise chose à faire. Si tu es un peu plus expérimenté.e, tu peux aussi te questionner pour savoir où tu en es dans ton processus d’exploration!
Évidemment, la prochaine question qui se pose est celle de l’endroit; pas le lieu physique (quoique pertinent!), mais bien la place sur ton corps que tu souhaites stimuler. Le clito, le vagin, le pénis, la prostate, l’anus, les mamelons, etc. Une panoplie de jouets existent pour te stimuler de diverses façons; à toi de trouver ce dont tu as envie, là, maintenant! Tu ne sais pas trop ce qui t’allume? Plusieurs produits super polyvalents sont conçus pour stimuler de nombreuses zones érogènes pour toutes les anatomies! Ça peut être un bon premier achat pour explorer l’univers des jouets.
Quel type de stimulation veux-tu ressentir? Interne, externe, ciblée, longue durée, étendue, frottement, succion, vibration, retardement de l’orgasme, va-et-vient, double, friction, intense, faible… Ce ne sont pas les sortes de stimulus qui manquent!
Le matériel et la texture sont à prendre en considération pour obtenir les effets désirés: silicone, verre, porcelaine, acier inoxydable, texturé, lisse, ondulé et j’en passe. Le plus important est de toujours choisir un jouet fabriqué à partir de matériaux sécuritaires pour le corps.
Souhaites-tu utiliser ton premier ou ton nouveau jouet seul.e, accompagné.e ou les deux? Bonne question! Plusieurs objets ont de multiples fonctions et peuvent être utilisés en solo ou en duo (et même plus!), tandis que d’autres sont vraiment faits pour le plaisir en tête-à-tête avec toi-même!
Abordons une question plus technique maintenant: le budget n’est pas à négliger. Si c’est ton premier jouet, peut-être n’as-tu pas envie d’y mettre le paquet? Tu as peut-être économisé une paie au complet depuis quelques mois pour agrandir ton coffre à jouets? Dans tous les cas, tu peux retrouver de nombreux items à différents prix qui satisferont ton compte en banque et tes désirs!
Bref, ce qui est primordial est que tu t’amuses, que tu ressentes du plaisir qui laisse un sentiment agréable de bien-être. C’est correct aussi que ça ne fonctionne pas du premier coup ou que tu n’aimes pas certaines sensations. Personne n’est mieux placé que TOI pour savoir ce qui est bon pour TOI et si tu ne le sais pas trop encore, c’est normal, c’est une courbe d’apprentissage et d’exploration qui est propre à chaque individu.
N’hésite pas à engager des conversations avec ton entourage (par écrit ou de vive voix), avec des professionnel.le.s ou avec ton ou ta partenaire et à poser des questions pour ouvrir un dialogue sain au sujet de la sexualité et des jouets dans la mesure de ton confort. Tu peux même nous écrire si tu en as envie!
Tous ces sujets seront abordés plus en profondeur dans une série d’articles au courant des prochains mois afin de t’aider et de te guider dans tes choix!
- Stéphanie Bourbeau, co-fondatrice de Minuit Tendre
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